A sa mort, son père lui a laissé une petite ferme en Nouvelle-Angleterre. Tous les longs corbillards ont quitté la scène Et le garçon reste là, seul, en regardant le tracteur d'un rouge rutilant Lui et son père s'y asseyaient souvent, et parcouraient les champs bleus Et graissaient la nuit. C'était comme si on avait enduit de beurrre tous les pointillés des étoiles Car lorsqu'il les regardait, elles se mettaient à glisser. Puis il posa sa tête au centre de son bras, et se mit à dériver, Dériver vers le ventre d'un bâteau, laissa le bâteau s'ouvrir, puis se glissa en lui Et vit son père derrière le tableau de bord ruisselant de perles de lumière, Il vit son père derrière le tableau de bord, et il était très différent ce soir Car il n'était pas humain, il n'était pas humain. Et puis le visage du petit garçon s'éclaira d'une joie si dénudée Que le soleil brûla ses paupières et ses yeux étaient comme deux soleils Blanches paupières, opales blanches, qui voient tout, Juste un peu trop distinctement Il regarda alentour et pas de bâteau noir en vue Pas de corbillards, rien que le corbeau pour lui, il tomba à genoux, Leva les yeux vers le ciel et se mit à pleurer, "Non, papa, ne me laisse pas ici tout seul, emmene-moi, papa, Dans le ventre de ton bâteau, laisse le bâteau s'ouvrir et je m'y glisserai Où tu n'es pas humain, tu n'es pas humain. Mais nul n'entendit le cri de détresse du garçon. Il n'y a personne si ce n'est pour les oiseaux Qui entourent la ferme de la Nouvelle-Angleterre Ils se rassemblent en tous sens, comme les roses ils se répandent Ils étaient tel l'herbe de sable qui se réunit au coeur d'un bouquet de shaman Fendu dans son nez et tous les autres sont partis chasser Et il vit les phares des voitures qui se font des signes tel les mains de Blake Qui attrapent ses joues, emportent son cou, tous ses membres, Tout était déformé et il dit "Je n'abandonnerai pas, n'abandonnerai pas, ne me laisse pas abandonner, Je n'abandonnerai pas, viens ici, laisse moi monter vite, Emmene-moi rapidement, emmene-moi, moi vers le ventre d'un bâteau Et le bâteau s'ouvre et j'entre en lui où je ne suis pas humain". Je suis le corbeau d'helium et ce film m'appartient, Il pleurait en étirant le ciel, expulsant tout, comme des dessins animés de latex Suis-je seul dans cette génération ? Nous ne rêverons que d'animation nuit et jour, et n'arrêterons pas, N'arrêterons pas et je les voie entrer, Oh, je ne les entendais pas avant, mais je les entends à présent C'est un écran radar fait entièrement d'argent et de lumières de platine Qui se meut tels des bâteaux noirs, ils rentraient, des courants à eux, Il leva les mains et dit, "C'est moi, c'est moi, Je te donnerai mes yeux, emmène-moi, oh, je t'en prie emmène-moi maintenant Je suis le corbeau d'hélium qui t'attend, je t'en prie emmène-moi Ne me laisse pas seul !". Le fils, le signe, la croix, tels la forme d'une femme torturée, La vraie forme d'une femme torturée, La mère sur le pas de la porte qui laisse ses enfants ne préside plus mais prophétise Ils rêvent tous, ils vont supporter le prophète, Il va courir à travers champs rêvant d'animation Ca va lui diviser le crâne, ça va sortir comme un bouquet noir brillant Comme un poing qui va les atteindre, comme la lumière, Comme Mohammed le boxeur, emporte-les............. Oh, montons, montons, emmene-moi, je monterai, Je m'élève, je m'élève, emmène-moi, je m'élève, je monterai là-haut La-haut......................vers le ventre d'un bâteau. Laisse le bâteau s'ouvrir et nous y entrerons, Où nous ne sommes pas humains, ne sommes pas humains. Il y avait du sable, il y avait des tuiles, Le soleil a fait fondre le sable et l'a coagulé, comme une rivière de verre Alors qu'il durcissait il se regarda à la surface, il vit son visage Où se trouvaient des yeux qui ressemblaient à deux opales blanches, Où se trouvaient des yeux qui ressemblaient à deux opales blanches Il leva les yeux au ciel, les rayons frappèrent Il vit le corbeau arriver, ramper sur son dos et s'éloigner Là-haut.................. Sha.....quoi ?, comme le shaman................ Nous aimons cette terre d'oiseaux.